Entretien avec Paola del Prete au lendemain de la réunion de mi-mandat du Conseil d’Administration (CA) de l’AMASC
Le CA de l’AMASC a eu sa réunion de mi-mandat par zoom les 12 et 13 mars, un peu plus de deux ans après son élection à Joigny, en octobre 2018. Comment cela s’est-il passé ?
Ces réunions de mi-mandat sont généralement la seule occasion qu’ont nos administrateurs provenant de contrées très différentes de mieux se connaître et travailler ensemble. Aussi j’ai regretté qu’elle ne puisse avoir lieu que virtuellement.
Tout s’est cependant bien passé. Nous avions préparé des dossiers en 3 langues pour chacun et la fille de Jacqueline avait généreusement accepté d’assurer la traduction de nos questions orales… On s’est tous écoutés, sans qu’il y ait d’aparté, ce qui arrive lorsque nous sommes présents physiquement.
De quoi a-t-il été question ?
Nous avons commencé par les dossiers à présenter légalement : rapport moral, rapport financier et comptes, que le CA a approuvés à l’unanimité. Puis chaque responsable a exposé ce qu’il a fait dans sa région ou son secteur d’activité.
Sr Dolores Aleixandre, notre conseillère spirituelle, nous a ensuite invités à réfléchir à ce que représente d’être un ancien ou une ancienne du Sacré-Coeur (1). Ce fut un temps fort de notre rencontre, car nous n’oublions pas la place importante qu’a eue la formation religieuse dans notre éducation.
Enfin, nous avons évoqué la prochaine AG, le congrès mondial et quelques projets d’avenir.
Schématiquement quel bilan tirez-vous de ces deux premières années de mandat ?
Elles ont été très particulières. Nous étions repartis de Joigny avec beaucoup d’enthousiasme, mais avons été vite confrontés à deux problèmes majeurs qui auraient pu été évités si nous avions eu un temps de travail avec l’équipe sortante : la reprise du site web et l’ouverture d’un compte bancaire en Europe.
Et puis, la pandémie du Covid est arrivée. Avec Jacqueline, nous avions prévu de visiter des associations nationales pour voir ce qu’elles vivent concrètement et leur redonner de l’élan. Nous avons juste eu le temps d’aller en Irlande. D’où l’importance que j’attribue aujourd’hui à la Newsletter et au site web pour maintenir le lien entre nous et rejoindre des anciens élèves éloignés.
Localement, toutes les associations ont renoncé à leurs activités traditionnelles. Par contre, elles ont expérimenté de nouvelles formes de rencontres (webinaires sur des sujets d’actualité, pour des retraites, avec des rscj…). Notre bureau lui-même se réunit désormais plus régulièrement grâce à ces visioconférences ; cela nous a permis d’avoir un nouvel entretien avec Sr Barbara Dawson et sa conseillère Sr Isabelle Lagneau (2) et de suivre une réunion de la Commission Internationale d’Education à laquelle les rscj nous avaient invitées.
Peut-on en savoir un peu plus sur le prochain congrès mondial ?
Cette question était très attendue des participants, comme elle l’est de tous les anciennes et anciens, car ces congrès sont des moments de fête et d’échanges très importants dans la vie de notre association et nous ferons tout pour en avoir un.
Nous avions commencé à étudier des possibilités à Rome et même à Naples… Malheureusement, pour l’instant, tous les hôtels sont fermés en Italie. Aussi je ne peux dire ni où et ni quand aura lieu ce Congrès. Nous prendrons notre décision à la fin de l’année.
Une seule chose est sûre. Il y a aura bien une Assemblée Générale à la fin de notre mandat en octobre 2022 pour élire la prochaine équipe.
Finalement, compte tenu des circonstances que nous vivons, pouvez-vous encore avoir des projets ?
Il faut être réaliste. Nos projets de visites ou d’une journée mondiale pour la fête de Mater sont en suspens. À Bougoudang, le chantier de la petite école a bien progressé, comme on peut le voir sur notre site, et nous attendons encore la contribution de nombreuses associations.
Nous essayons d’avancer d’une autre manière. Comme vous le savez, les jeunes générations ont du mal à adhérer à nos associations, et c’est un problème pour l’AMASC. Dede Brunetti ayant dû renoncer à la responsabilité de Young AMASC pour des raisons professionnelles liées au Covid, Hayley Harmouch, une ancienne d’Egypte, a accepté de la remplacer. Nous lui avons demandé de réaliser une vidéo pour mieux faire connaître l’AMASC et la famille du Sacré-Cœur dans les écoles ou les associations. Elle se mettra en rapport avec l’association Nord-Américaine pour voir s’il serait possible de créer une ébauche d’annuaire mondial permettant des contacts professionnels, des échanges, des stages, etc. Mais tout cela va demander du temps.
À plus court terme enfin, nous aimerions organiser une nouvelle réunion zoom de notre CA avant la fin de l’année, car tous ont apprécié notre dernière rencontre, et parce que le temps nous a manqué pour approfondir certains sujets. Des représentants du continent asiatique pourraient d’ailleurs y être invités, car celui-ci n’a pas pour l’instant de représentant officiel au CA, alors qu’il existe beaucoup d’anciennes au Japon, en Inde, en Corée, à Taïwan…
En définitive, avec cette regrettable épidémie, nous avons tous été contraints de faire preuve d’inventivité et dépasser nos limites. J’ai réalisé qu’il existait un véritable esprit de “famille” entre nous qui nous permet de surmonter ces moments si difficiles. Et c’est une joie pour moi.
Source:https://www.amasc-sacrecoeur.net/ou-en-sont-nos-projets/